dimanche 28 septembre 2008

MISERERE de Jean-Christophe Grangé

"Ce sont des enfants.
Ils ont la pureté des diamants les plus parfaits.
Aucune ombre. Aucune inclusion. Aucune faille.
Mais leur pureté est celle du Mal."

Etrange assassinat d un chef de chorale d origine chilienne dans l église arménienne de Paris. Disparitions de plusieurs enfants de choeur. Série de meurtres opérée selon un protocole macabre : perforation inexplicable des tympans, inscriptions tirées du Miserere d Allegri, mystérieuses traces de pas autour des cadavres : pointure 36...
Pour mener l enquête, deux flics border line comme les aime Grangé : Kasdan, le vieux briscard à la retraite, et Volo le toxico, beau comme une rock star. Origines arménienne et russe. Deux hommes intelligents, acharnés, hantés par leur passé.
Du pur Grangé, complexe, tourmenté, baroque. Un de ses meilleurs thrillers, peut-être le plus inquiétant, qui mêle enfance, torture (des bourreaux nazis aux bourreaux chiliens), expérimentations scientifiques ultimes et musique...

Le récit se déroule fin décembre 2006 à Paris. Wilhelm Goetz, chef de chorale, a été assassiné dans la paroisse arménienne. Chilien d’origine allemande, Goetz a eu les tympans percés. Seuls indices, des traces de pas taille 36 et des éclats de bois.



Un policier, Lionel Kasdan, fait partie de la paroisse. Il est à la retraite depuis plusieurs années. Il va faire de ce fait divers une affaire personnelle. Il est veuf, en froid avec son fils, et prend plein d’antidépresseurs. Un autre flic s’intéresse à ce cas. Cédric Volokine, jeune inspecteur de la brigade de protection des mineurs, beau gosse, drogué et officiellement en cure de désintoxication. Ces deux flics vont s’associer pour mener l’enquête.


On apprend que Goetz, la victime, était réfugié en France après avoir été tortionnaire sous le régime de Pinochet. Une autre piste les mènera vers un réseau de pédophiles, surtout que plusieurs enfants choristes ont disparu alors qu’ils étaient dirigés par Wilhelm Goetz.



Je ne vous en dévoilerai pas plus… à vous de découvrir l’intrigue.



Je me suis attachée aux personnages de Kasdan et Volokine. Ils sont touchants par leurs faiblesses. Ils se complètent par leurs blessures psychologiques. Je me suis facilement identifiée à leurs failles, leur caractère et leur motivation.



Les chapitres sont courts, le suspense va crescendo, dès les premières pages j’ai été happée par l’intrigue et j’avais le plus grand mal à poser le livre pour manger où pour dormir ! j’ai lu ce livre en deux jours. Dès le début du récit ma curiosité à été éveillée par l’intrigue.



Jean-Christophe Grangé va droit au but, il n’y a pas de descriptions inutiles, il sait très bien décrire les souffrances sans pour autant devenir trash et aller dans des descriptions de tortures gratuites. Il y en a, certes, mais c’est ce qui donne le piment au récit.



L’auteur a su captiver mon attention tout le long du roman. Quelques petites invraisemblances sont à déplorer, et la fin d’après moi est un peu bâclée. Néanmoins, j’ai éprouvé beaucoup de plaisir à lire ce livre.



Ma note 8/10 paru chez Albin Michel


jeudi 18 septembre 2008

REMINISCENCE de Gilles Caillot

Un homme enlevé à Paris…
Des corps décapités et démembrés…
Un douloureux souvenir qui remonte à la surface…
Il croyait en avoir fini avec l’horreur… Mais c’était sans compter sur la folie humaine.

Un jeu de piste morbide…

Entre l’Ardèche méridionale à la cité lyonnaise, le capitaine Zanetti, accompagné de Lucie Armand et de Richard Toulalan, va vivre cette enquête comme une véritable course contre la mort.

Une seule idée en tête… Celle de sauver son frère…


Le roman policier français se porte bien. Gilles Caillot en assure la relève avec brio.


Prenez un policier au cœur tendre, entourez le d’une cryptographe efficace et qui n’a pas froid aux yeux, ajoutez-y des cadavres qui ont subi d’horribles tortures, mettez le tout sur un fond de vengeance et suivez haletants une histoire menée à un rythme rapide.


L’efficacité est assurée. De rebondissement en rebondissement, la cadence ne faiblit jamais. L’histoire a beau être violente et sanglante, je m'en suis sortie comme on sortirait d’un excellent film d'horreur, original et efficace.


Il s’agit de la suite de l’Ange du Mal. J'ai retrouvé avec plaisir le capitaine Massimo Zanetti et Lucie Armand. Des crimes sont perpétrés de manière particulièrement atroce, le meurtrier a visiblement cherché à faire souffrir ses victimes. Reminiscence contient tous les éléments pour faire le succès de Gilles Caillot. Impossible de lâcher le livre avant de connaître la fin. C’est un roman coup de poing.


L’auteur m'a accompagnée dans ce fabuleux thriller dont il est bien difficile de se détacher jusqu’à la dernière ligne. Il réussit un remarquable coup de maitre.


Ses deux romans sont une indéniable réussite qui ne laisse pas une seconde de répit au Capitaine Massimo Zanetti, et bien sûr aux lecteurs qui ne pourront être que fascinés par le récit.


Gilles Caillot ne manque jamais de se documenter pour construire son univers et évite ainsi les incohérences qui rendent ce genre de livre invraisemblable. On y croit. Tout est possible.


Le scénario est très crédible. Dès les premières pages du récit, j’ai été saisie à la gorge par la profondeur psychologique des personnages et je me suis laissée facilement entrainer par l’intrigue. C’est sanglant à souhait. L’auteur soigne les détails il s’agit d’une haletante enquête policière. Ce livre répond sans aucun doute aux attentes d’un public qui demande à un polar une intrigue bien ficelée.


Réminiscence est un roman palpitant avec des personnages bien campés. Gilles Caillot mène avec adresse les lecteurs dans une intrigue à la fois simple et complexe. Le récit est efficace. Il surprend sans cesse le lecteur par des rebondissements rondement menés. L’effroi est tapi dans chaque page.


Reminiscence est un livre impossible à lâcher des mains. Ce deuxième roman de Gilles Caillot est une réussite. Un thriller palpitant écrit dans un style très vivant.


Dès la lecture de son premier roman, L’Ange du Mal, j’ai été séduite par son style d’écriture. Gilles Caillot sait, en quelques mots, dire au lecteur ce qu’il est important d’en connaître. Il va droit au but.


Cher amis fans de thrillers, si vous voulez découvrir un auteur de talent, n’hésitez pas à commencer par l’Ange du Mal. Certaines scènes viendront longtemps hanter vos cauchemars.


Dès les premières pages, le style Gilles Caillot fait mouche, on éprouve le besoin frénétique de tourner les pages. Chaque fin de chapitre m’a fait saliver et ronger les ongles. Il s’agit de polars très bien menés au niveau de l’intrigue. On n’a pas le temps de respirer.


Mais revenons en à Reminiscence, ce livre est excellent sur tous les points. Ce polar est violent, sans temps morts. L’art de Gilles Caillot réside dans sa capacité à pouvoir installer un climat à la fois oppressant et dynamique. Il décrit fort bien les protagonistes et les situations. Il tient en haleine son lecteur.


Si vous voulez une histoire forte, une enquête qui vous mènera dans l’ombre des snuff movies, la violence et l’hémoglobine, alors ce livre est parfait pour vous.


Je vous conseille de commencer la lecture par l’excellent l’Ange du Mal. Vous pouvez le commander en ligne à l’adresse suivante :


http://www.editions-du-polar.com/livres/langedumal.html


Pour tous les livres de Gilles Caillot (L’Ange du Mal ou Réminiscence) vous pouvez envoyer un mail à : contact@editions-du-polar.com afin de faire votre commande. Ils vous expédieront le livre très rapidement !


Gilles Caillot a également un site, dont voici l'adresse : http://gillescaillot.blogspot.com


Ma note 9/10

dimanche 14 septembre 2008

MORTELLE ETERNITE de Denis Marquet et Elisabeth Barrière

New York, un matin d'été 2007 à l'aube. Lucie Milton termine l'analyse d'une mystérieuse substance chimique. Le résultat la terrifie. Une heure plus tard, elle est assassinée. Jeff Mulligan, inspecteur à la réputation sulfureuse, mène l'enquête. Or, il en est bientôt convaincu : la victime elle-même le guide depuis l'au-delà pour découvrir ses meurtriers. Hallucination, délire ? C'est ce que croit Ann Lawrence, sa jeune et nouvelle coéquipière, pourtant prête à le suivre jusqu'au bout de sa folie. Mais, très vite, le doute l'assaille elle aussi : aurait-on mis Jeff sur la piste d'une effroyable machination ? Et si le plus vieux rêve de l'humanité était devenu réalité ?


New York, de nos jours… Lucie Milton, brillante scientifique, a découvert quelque chose d’anormal dans une analyse, elle est terrifiée, puis est retrouvée assassinée peu après.

Jeff Mulligan, flic aux méthodes peu orthodoxes mais intègre, mène l’enquête. Il est aidé par Ann Lawrence, toute nouvelle équipière, devenue flic par vocation et fille d’un avocat célèbre qui voulait voir sa fille reprendre son cabinet. Jeff et Ann ne sont pas à l’aise. D’abord parce que Jeff a vu Lucie Milton à la porte de son bureau alors qu’elle était morte, ensuite parce que Jeff est mis à pied par sa hiérarchie car ses méthodes d’interpellation de suspects sont trop musclées.

En toile de fond la ville de Juarez, la ville où tant de femmes disparaissent. Jeff ressent la présence de Lucie, il est obsédé par elle.

Ann est aussi attachante, entrée dans la police contre l’avis de son père, elle ne s’attendait pas à faire équipe avec Jeff. Ann va se sentir isolée du reste de l’équipe, elle est lâchée par tous les collègues car elle prend parti pour Jeff.

Ce livre est un vrai cocktail de genres différents… thriller, médical et paranormal. Le personnage de Jeff Mulligan est très attachant. Je dois dire un grand bravo à Denis Marquet et Elisabeth Barrière car j’ai adoré la lecture de ce livre.

Il y a une petite dose de paranormal qui donne du peps au récit, du suspense, une histoire d’amour, un peu de dépaysement, ce sont les ingrédients de ce livre qui est très agréable à lire… dès le début j’ai été happée par le suspense.

J’espère en tout cas retrouver les aventures de Jeff et Ann !


Ma note 8/10

mardi 2 septembre 2008

LA FROIDE VERITE de Jonathan Stone

Canaanville, un bled glacial au fin fond de l'Etat de New York. Une jeune serveuse a été sauvagement tuée et mutilée. Vieil ours mal léché, Winston " Bear " Edwards, chef de la police locale à la réputation légendaire, se heurte au plus grand mystère de sa carrière : pas d'indices, pas de suspects. Le " crime parfait ", la hantise de tout flic. Fraîchement émoulue de. l'école de police de Manhattan, Julian, la jeune stagiaire qui l'assiste dans ses recherches, va découvrir la face cachée de cet homme, pour lequel elle éprouve autant de répulsion que de fascination, au cours d'une enquête tortueuse au dénouement chaque jour plus incertain. Car la neige qui tombe sans cesse risque bien d'ensevelir le seul élément susceptible de résoudre l'affaire : la froide vérité..

Contrairement à mon habitude, cette fois-ci, je ne ferai pas de résumé… la 4 ème de couverture fait parfaitement l’affaire, en dire plus avec mes mots serait spoiler entièrement le livre.


Il ne se passe pas grand-chose, une femme tuée de 46 coups de couteau. Jonathan Stone n’entre pas dans les détails. La victime a été trouvée il y a déjà 1 mois. Dès la première moitié du livre, on soupçonne déjà qui a commis le crime. S’ensuivent des questions… c’est lui le coupable mais comment le prouver… oh et puis non, c’est pas lui, c’est l’autre…


L’auteur (avoue) dit qu’il a écrit le livre dans l’avion, dans les salles d’attente et à bord du train de 8 h 04 de Talmadge Hill. Franchement, il aurait mieux fait de prendre plus son temps et écrire chez lui bien au chaud !


Je ne me suis pas attachée aux personnages, il manque vraiment quelque chose dans ce livre. Bref, une perte de temps. J’ai continué à lire le livre afin d’en faire une critique constructive, hélas, j’ai regretté. Il ne se passe rien, pas de surprises. Il n’y a que 3 personnages dans cette histoire : le vieux sheriff tout puissant qui ressemble à un ours mal léché, une stagiaire super belle et intelligente et un homme qui se fait passer pour un médium. On a affaire à ces protagonistes sur 292 pages.


Heureusement c’est du vite lu. Il n’y a pas de suspense car il n’y a pas de vie en jeu. Il ne se passe rien. On ne peut s’identifier aux personnages, je n’ai rien ressenti à part un gros ennui. Le scénario c’est du vu et du revu… aucune surprise. Du vite écrit et du vite lu… Une fin prévisible, franchement autant regarder un « Derrick », j’aurais moins perdu mon temps !


Ma note : 3/10, je mets un 3 parce que le résumé est plus ou moins alléchant et mon intérêt s’est réveillé sur 1 page…