samedi 24 octobre 2009

FRACTURES de Franck Thilliez


Alice Dehaene se recueille sur la tombe de sa sœur jumelle, Dorothée, décédée dix ans auparavant. Une question la taraude : à quoi rime cette photo de Dorothée, prise il y a à peine six mois, qu’elle a récupérée des mains d’un immigré clandestin ?

Alice sait que quelque chose ne tourne pas rond dans sa tête. Son psychiatre à l’hôpital de Lille, Luc Graham, doit lui révéler le résultat d’un an de psychothérapie, lui apporter cette lumière qu’elle recherche depuis si longtemps. Mais les événements étranges qui se multiplient autour de la jeune femme vont l’en empêcher : son père, agressé chez lui à l’arme blanche, et qui prétend avoir tenté de se suicider ; ce chemisier ensanglanté qu’elle découvre dans sa douche, à propos duquel elle n’a pas le moindre souvenir ; et cet homme retrouvé nu à un abri de bus et qui semble avoir vu le diable en personne.

Grâce à l’intervention de Julie Roqueval, assistante sociale en psychiatrie, Luc Graham, d’abord dubitatif, se décide enfin à mener l’enquête. Un aller simple vers la folie…

Alice Dehaene est une jeune fille qui a des trous noirs... c'est à dire des pertes de mémoire qui peuvent durer plusieurs jours... un soir, alors qu'elle rentre chez elle, elle trouve sur son répondeur un message d'un certain Fred, qui s'inquiète de son départ précipité alors qu'elle venait de passer la nuit chez lui. Hélas Alice ne se souvient de rien...

Elle ne désespère pas, car elle est régulièrement suivie par son psychiatre, Luc Graham, qui devrait lui révéler les résultats d'un an de thérapie.

Au même moment, on retrouve un homme nu près d'un abri de bus et qui semble pétrifié. Grâce à l'intervention de Julie Roqueval, assistante sociale en psychiatrie, cet inconnu sera hospitalisé : mais qui est-il ?

Je ne vous en dirai pas plus car sinon ce serait « spoiler » tout le livre. J'ai éprouvé énormément de plaisir à lire cet opus. Ce n'est pas particulièrement sanglant, donc tous les amateurs de suspense peuvent se lancer à la lecture de ce livre.

Franck Thilliez s'est énormément documenté sur les cas psychologiques et on le ressent. Sans pourtant que cela ne devienne redondant. Hélas, j'ai lu ce livre juste après la Forêt des Mânes de Jean-Christophe Grangé, donc je me suis doutée à la moitié du livre du problème d'Alice. En effet, les deux ouvrages présentent certaines similitudes. Par contre, je n'ai pas imaginé un seul instant le nom du complice des meurtres.

Dans l'ensemble, c'est un bon livre. Pas trop sanglant, du suspense, plein de questions que l'on se pose et dont l'énigme sera résolue vers la fin.

Je ne sais pas si c'est un effet de mode, mais je trouve dommage que les derniers ouvrages de la rentrée littéraire de Jean-Christophe Grangé et Franck Thilliez traitent du même sujet. Ça gâche un peu l'effet de surprise et j'aurais aimé une trame plus originale afin que chaque auteur délivre un roman avec un thème qui lui est propre.

Ma note 8/10


jeudi 15 octobre 2009

LIGNES DE SANG de Gilles Caillot

Après le succès de L’ange du mal et Réminiscence, publiés par Antigone-Editions du Polar, Gilles Caillot continue sur le registre du thriller d’épouvante… éprouvant. Ses sérials killers n'ont rien à envier à l’Américain Théodore Bundy ou au mythique Anglais Jack l’Éventreur. Les tueurs de Gilles Caillot sont aussi pervers et persévérants dans le mal que la pire des engeances. Lignes de sang est de la même facture que ses deux précédents opus. Il nous plonge, avec une précision étourdissante, dans un monde que nous serions incapables d’imaginer dans les pires de nos cauchemars. Des personnages bien campés, un rythme haletant, nous entraînent dans l’univers d’un tueur sans le moindre état d’âme.Richard Granjon, écrivain à la dérive, voit dans l’écriture de son prochain roman l’ultime chance de relancer sa carrière Celui-ci sera noir, gore, rempli d’hémoglobine… Aux antipodes de ses précédents ouvrages. C’est ce qu’il souhaite, une intrigue percutante aux confins d’une imagination peuplée de démons malfaisants, terrifiants. Une fois son ouvrage terminé, il pense, bien entendu, en sortir l’esprit aussi équilibré qu’avant. Cependant, non seulement ses personnages lui échappent, mais fait naufrage dans un univers dont il n’avait même pas imaginé l’existence malgré son imagination fertile. Rapidement, la tranquillité de sa retraite tant espérée sera ébranlée. Manipulé, poussé à bout par un être sanguinaire et dénué de toute humanité, il vivra un véritable cauchemar éveillé.Lignes de sang est un livre à ne pas laisser entre les mains d’un lecteur a l’esprit et aux nerfs fragiles.

Richard est un écrivain sur le déclin, et un soir de beuverie, le propriétaire du bistrot du coin lui propose de le loger dans sa maison de campagne, dans un endroit très isolé entouré de bois... Richard accepte, il a déjà une idée du futur roman... ce sera un polar, noir, glauque, rempli d'hémoglobine. Hélas, un inconnu viendra le harceler et le traumatiser afin de lui donner des idées pour son livre.

Entretemps, à Lyon, on découvre les corps de plusieurs femmes qui ont subi les pires tortures. La police est sur les dents, le tueur joue avec eux à un jeu terrible...

Ce livre est plein de suspense... Lignes de Sang tient ses promesses, c'est plein d'hémoglobine. Il y a un compte à rebours digne des plus grands thrillers.

Gilles Caillot va droit au but... il n'y a pas de descriptions inutiles, mais sincèrement ce livre aurait mérité une centaine de pages en plus... (Lignes de Sang ne comporte que 244 pages) donc lu en une journée... Mais quel plaisir ! Le livre dans les mains, un sachet de pop-corn à côté de moi, le chat sur les genoux, et rien qui puisse me déranger à la lecture de ce grand thriller ! Au diable les tâches ménagères, une fois le livre ouvert, on ne peut le refermer... on tourne frénétiquement les pages pour savoir comment la police va mettre la main sur le meurtrier... un coup de sonnette à la porte et c'est l'infarctus garanti !

Gilles Caillot est un écrivain à surveiller... à chaque volume il s'améliore. Les personnages sont attachants, le méchant est vraiment très très méchant et tordu... Je suis sûre que l'auteur connaitra le succès digne des plus grands auteurs français... D'ailleurs, vous le remarquerez, je lui donne une meilleure note qu'à Jean-Christophe Grangé pour la Forêt des Mânes et Harlan Coben ! C'est dire la qualité d'écriture de Gilles Caillot !

Je vous conseille de commander le livre aux Editions du Polar par mail :

ventes@editions-du-polar.com

Vous payerez le montant de 16 Euros une fois le livre reçu. Ou si vous préférez, vous pouvez commander le livre directement sur le site ;

http://www.editions-du-polar.com/livres/lignes%20de%20sang.htm

Pour la qualité du récit, les émotions ressenties, le suspense et le travail de recherche de l'auteur je lui mets une note de :

10/10


lundi 12 octobre 2009

La Forêt des Mânes de Jean-Christophe Grangé

A Paris, Jeanne Korowa, brillante juge d'instruction à la vie affective désastreuse enquête avec François Taine sur une série de meurtres particulièrement sauvages : démembrements, cannibalisme, et mises en scène macabres. Trois plantureuses Vénus atrocement dévorées, trois tableaux sanglants entre rituel et folie. Abusant de son autorité, Jeanne fait installer des micros dans le cabinet d'Antoine Féraud, le psychanalyste qui reçoit chaque semaine son ex petit ami, et tombe par hasard sur une séance étrange où un père révèle les pulsions sanguinaires de son fils autiste et son passage à l'acte. Autisme, fécondité, préhistoire : trois pistes qui mèneront Jeanne, au Nicaragua, au Guatemala, puis dans les marais argentins. Au terme de sa quête, dans la forêt des Mânes, elle découvrira une vérité qu'on aurait préféré ne jamais connaître.

Enfin fini... toute la première partie du livre se déroule à Paris...ça démarre bien, des cadavres de 3 femmes mutilées et tuées selon un rite précis sont découverts. La première est infirmière dans un institut pour femmes autistes, la deuxième est généticienne dans un laboratoire d'analyses d'amniocentèses, tandis que la troisième est artiste spécialisée dans la reconstitution de visages en prenant comme modèle des crânes.

Jeanne, l'héroïne principale du livre, est juge d'instruction. On lui confie le dossier sur une affaire de vente d'armes louche au Timor oriental ( dont on ne saura pas plus, cette affaire ne sera plus mentionnée par la suite). Jeanne est d'abord intriguée par le meurtre des 3 femmes, puis elle s'impliquera à fond dans l'enquête pour arrêter le tueur.

J'ai adoré la première partie du livre, j'ai essayé de faire le lien entre les domaines de la génétique, de l'autisme et de l'anthropologie. Il y a beaucoup de suspense et les meurtres sont bien sanglants...

Dans la deuxième partie du livre, l'auteur nous balade au Nicaragua, au Guatemala et l'Argentine. Là, j'ai remarqué que Jean-Christophe Grangé s'est bien documenté sur les révolutions passées dans ces pays. Mais l'histoire s'essouffle un peu, j'ai déploré quelques longueurs et invraisemblances. On suit les périples de Jeanne, qui bizarrement, ne dort jamais, ne se nourrit presque pas (ce qui était déjà le cas à Paris). Bref, l'héroïne ne semble pas heureuse, elle ne semble pas apprécier les petits plaisirs qu'on peut s'offrir au quotidien... la fin le laisse présager...

Ah ! La fin... parlons-en... je l'ai trouvée bâclée. Je me suis dite : tout ça pour cette fin là ??? Pourtant j'ai apprécié la lecture de ce livre. J'ai éprouvé du plaisir à le lire et je lirais probablement le prochain livre de cet auteur. J'aimerais bien qu'il reprenne le personnage de Jeanne en étant un peu moins macho... car dans la Forêt des Mânes, Jeanne est décrite comme une femme carriériste, sans vie privée, sans vie sociale. Je ne me suis pas du tout identifiée au personnage principal...

Ma note 7/10