vendredi 10 avril 2009

PAS DE PITIE POUR MARTIN de Karin Slaughter

Il est laid. Il est gros. Il n'a pas d'amis. Il a un travail ingrat dans une usine de papier toilette. Il est la risée et le souffre-douleur de tous ses collègues. Il vit toujours chez sa mère, une ignoble harpie qui le harcèle de ses moqueries à longueur de journée. Bref, à quarante ans, Martin Reed est un parfait loser, et son existence n'est qu'une pathétique litanie d'humiliations. Un matin, en voulant arracher un bout de pare-chocs abîmé de sa voiture, il se blesse. C'est la main ensanglantée qu'il arrive au bureau - où, pas de chance, l'attend la police, venue enquêter sur le meurtre horrifique d'une de ses collègues. L'engrenage infernal se déclenche : Martin est arrêté et écroué, dans l'indifférence de tous (y compris de sa propre mère). Pourtant, même les plus grands poissards ont des anges gardiens ; en l'occurrence, c'est la jolie inspectrice Albada qui, seule à douter de sa culpabilité, prendra notre malheureux en pitié. Grâce à elle, faute de preuves suffisantes, Martin est relâché. Mais le sort s'acharne : à peine est-il sorti de prison que Martin apprend son licenciement. Le soir même, il va au bureau récupérer ses affaires - et se fait sauvagement violer par sa secrétaire, perversement émoustillée par ses déboires judiciaires. Quand, le lendemain matin, on retrouve le cadavre de la secrétaire, tout recommence à zéro. Cette fois, pour Martin la Poisse, c'est la chaise électrique à coup sûr. Le malentendu vire au cauchemar - à moins qu'il ne s'agisse pas d'un malentendu et que Martin ne soit pas tout à fait le pauvre type qu'on croyait...

C'est un petit livre court et incisif. Je ne ferai pas de résumé, celui ci-dessus fera parfaitement l'affaire (merci Evène).

J'ai pris Martin en pitié, il habite chez sa mère et souffre des quolibets qui lui sont adressés. Au travail il n'est pas heureux non plus. Il porte la malchance sur lui. Le sort s'acharne sur lui, 2 meurtres sont commis et il est le coupable idéal suite à des concours de circonstances.

C'est un livre très vite lu, 152 pages, écrit en gros caractères, mais ce livre est intense. J'ai été très frustrée par le fait que le roman soit trop court. Le récit manque cruellement de développement. Malgré tout, les personnages sont bien décrits et ne manquent pas d'épaisseur. Dommage que leurs aventures soient si brèves. J'en aurais bien repris pour 200 pages supplémentaires, agrémentées de diverses mésaventures et d'une intrigue plus développée.

Ma note 6/10


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