samedi 31 mars 2007

UNE AME DE TROP de Brigitte Aubert


Infirmière quadragénaire en congé de maladie, – elle est sujette à de graves crises d’agoraphobie – Elvira trompe sa solitude en surfant sur Internet et aime beaucoup le calme douillet de son petit appartement. Mais tout n’est pas rose dans son univers et il est des choses, et des gens, qu’elle apprécie moins. Au nombre de ces derniers, Steven-le-Coincé, son propriétaire et collègue, qui vit à l'étage au dessus d’elle.
Tout irait néanmoins assez bien si un psychopathe ne commençait pas à tuer et, horreur, à dépecer des femmes qui ont pour caractéristique première de lui ressembler. L’inquiétude sourde d’Elvira se transforme peu à peu en angoisse ouverte lorsque, avec l’aide de ses camarades infirmières, d’un inspecteur de police et d’internautes plus ou moins sincères et intéressés, elle comprend que tous ces meurtres tournent autour de l’hôpital où elle travaille…
Et se rapprochent d’elle. La mort au double visage est à l'œuvre. Suspense crescendo garanti pour petits et grands, très grands meurtres à huis clos.

Résumé :

Elvira, infirmière dans la quarantaine, est en congé de maladie. La madame est agoraphobe. Coquette malgré des rondeurs qu’elle avoue et accepte, elle passe ses journées à surfer sur Internet et à se dorloter dans un bon bain avec crèmes, masques et autres coquetteries féminines. Elle critique tout et a des opinions bien arrêtées sur son entourage : voisins, amis, collègues de travail, affaires quotidiennes, sans oublier ses nombreuses relations amicales et sentimentales sur le Net. Mais son souffre-douleur, l’être qu’elle prend un malin plaisir à mépriser, c’est son propriétaire et voisin d’en haut, Steven-le-coincé, qu’elle rebaptise, selon les situations qui apparaissent, Steven-Me-Mêle-de-Tout, Steven-le-Bon-Citoyen, Steven-le-Sournois, Pépère-Steven, Steven-le-Sourdingue, Saint-Steven, Steven-le-Parfait et j’en passe.

Mais tout se bouscule dans l’univers d’Elvira lorsque des femmes qui ne sont pas sans rapport avec elle sont assassinées. Menant sa propre enquête, assise face à l’écran de son ordinateur, elle se rend vite compte que les meurtres tournent autour de ses collègues de l’hôpital. Elle décide de collaborer avec la police, ce qui ne fait pas nécessairement l’affaire de ces derniers, surtout que les renseignements qu’elle fournit s’avèrent inutiles et qu’Elvira est une vraie tache qu’on essaie le plus souvent d’éviter. Alors quand elle est soudainement impliquée et traquée, son entourage n’ose plus trop la croire.

Un tueur en série sévit autour d'un hôpital de la Côte d'Azur. Elvira, infirmière en congé de maladie n'a que trop le temps d'y penser, surtout que son agoraphobie l'entraîne dans de drôles de correspondances sur le net. Elle mène son enquête depuis chez elle, se sent menacée, alerte les autorités, mais personne ne la prend au sérieux... Le dénouement est époustouflant, nous qui croyions avoir dépisté le coupable depuis belle lurette, on se fait bien berner, et de quelle façon ! Nerveux, incisif, burlesque, on reconnait bien la patte de Brigitte Aubert, avec toutes les exagérations qui font partie intégrante de son charme.

Je viens de finir Funérarium ( voir ma critique ) et me suis lancée dans la lecture d'Une âme de Trop, voici une belle façon de connaître et d’ajouter Brigitte Aubert à votre liste d’auteurs favoris. Ce livre m'a surpris, surtout par sa fin car je ne m'y attendais pas du tout, alors chapeau !!! Ce roman est une belle réussite. L’auteur livre là une œuvre des plus accomplies. L’écriture à la première personne s’avère un choix judicieux dans ce cas-ci puisque le personnage d’Elvira est un formidable personnage caricatural que l’on prend tantôt plaisir tantôt à aimer, tantôt à détester. L’intrigue est en constante progression et palpitante jusqu’à la fin du roman....

Ma note 8.5/10

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Alors j'attends de savoir ce que tu vas en penser ! ;-)

Anonyme a dit…

Dès que ma PAL aura diminuée, je me lance dans Brigitte Aubert du moins avec celui-là ! ;-)

Anonyme a dit…

Ca faisait des années que je voyais un grand nombre de livres de cet auteur dans les rayons de la médiathèque de ma ville. Alors récemment je me suis lancée dans « la mort des bois » en me demandant comment l’auteur pourrait nous faire vivre l’enquête suivie par une tétraplégique. J’ai adoré ce roman, la petite touche en + c’est que l’héroÏne était souvent très drôle.

Anonyme a dit…

Je visite to blog très régulièrement car je me reconnais tout à fait dans tes choix de lecture et je le trouve très bien fait, surtout continue ! Je viens de m'apercevoir aujourd'hui qu'on pouvait laisser des commentaires ( moi et mes découvertes en informatique !!) alors j'y penserai...

En ce qui concerne Brigitte AUBERT si tu as aimé ces 2 livres il y en a beaucoup d'autres d'elle très bien: la mort des bois, la mort des neiges (qui est avec la même héroïne,) les quatres fils du dr March, et surtout transfixions...